En tant qu’organisation de protection des animaux, nous sommes alarmés par la crise climatique. C’est pourquoi nous menons différentes campagnes et projets pour dénoncer les pratiques néfastes de l’industrie mondiale de la viande et des produits laitiers, qui exploitent des milliards d’animaux, d’êtres humains ainsi que notre planète, et pour appeler à un changement du système alimentaire. 

QUATRE PATTES a calculé le Meat Exhaustion Day, le jour où la consommation maximale de viande recommandée par an est atteinte dans le pays. Le calcul se base sur la «Planetary Health Diet» de la renommée commission EAT-Lancet, qui intègre les effets de l’alimentation sur le climat et sur la santé humaine dans ses recommandations alimentaires fondées. 

Nous participons régulièrement à des grèves et des manifestations en faveur du climat afin de mettre en avant le lien entre l’élevage industriel et le climat. 

Nous nous battons pour que les animaux aient une voix dans les instances politiques comme les conférences de l’ONU sur le climat ou le Parlement européen. 

Les vaches, les moutons et autres ruminants émettent un gaz à effet de serre très puissant appelé méthane. Cela se produit par un processus appelé « fermentation entérique » qui a lieu dans leur estomac et leurs intestins lorsqu’ils digèrent l’herbe et d’autres aliments. 

La production de fourrage pour animaux est également nuisible au climat. Près de la moitié des émissions provenant de l’élevage d’animaux de rente sont dues à la production et à la transformation d’aliments pour animaux tels que l’herbe et les plantes fourragères³. La production d’aliments pour animaux et les surfaces de pâturage occupent à elles seules 77 % de la surface agricole mondiale⁴. 

Le lisier des ruminants, mais aussi des porcs, libère également des émissions de gaz à effet de serre, notamment du protoxyde d’azote (N₂O). Ce gaz est 273 fois plus nocif pour le climat que le CO₂. Les activités agricoles sont responsables de 86 % des émissions de méthane et de 66 % des émissions de protoxyde d'azote en Suisse⁵. 

Les vaches sont des ruminants, tout comme les moutons et les chèvres. Un processus appelé «fermentation entérique», qui se produit dans leur estomac et leurs intestins lors de la digestion du fourrage, contribue aux émissions de gaz à effet de serre en raison de la libération de méthane (CH₄). Au niveau mondial, les ruminants sont responsables de 89 % des émissions totales de méthane dans l’élevage, tandis que les animaux comme les poules et les porcs n’y contribuent qu’à hauteur de 11 %. Parmi les ruminants, ce sont les bovins qui contribuent le plus à la production de méthane à l’échelle mondiale, avec 69 %⁶. 

Les émissions des animaux d’élevage sont la plus grande source d’émissions agricoles, la fermentation entérique étant le processus prédominant et les bovins étant les principaux responsables de ce type d’émissions. 

Non. En 2022, la digestion des animaux de rente (fermentation entérique) et la gestion du lisier étaient responsables de 11 % des émissions de gaz à effet de serre en Suisse²: c’est une grande quantité. Mais ce ne sont pas les vaches qui sont à blâmer, mais bien nous, les humains. C’est nous qui élevons ces animaux pour notre consommation. Nous élevons tout simplement trop d’animaux dits de rente. 

La crise climatique est imputable aux géants de la viande et des produits laitiers, ainsi qu’à une politique qui ignore les effets néfastes de l’élevage intensif sur les animaux et la planète. 

Lorsqu’il s’agit d’adopter un comportement respectueux du climat, nous parlons beaucoup de sources d’énergie durables et de transports. Cependant, un moyen très efficace de réduire votre empreinte personnelle de CO₂ est de changer votre alimentation. Rendre son alimentation plus respectueuse des animaux aide le climat et l’environnement. En effet, la production de viande et d’autres produits d’origine animale a en moyenne une empreinte carbone beaucoup plus importante que les alternatives végétales. C’est pourquoi un mode d’alimentation respectueux du climat implique de consommer davantage de produits végétaux et, dans la mesure du possible, des aliments régionaux et de saison. 

QUATRE PATTES souhaite inciter le plus grand nombre de personnes possible à réfléchir à leur consommation de produits d’origine animale et à faire des choix réfléchis lors de leurs achats. Pour ce faire, QUATRE PATTES recommande le principe des 3R.