LA VENTE D’ANIMAUX EN LIGNE
Attention aux publicités pour la vente de chiots sur Internet
Acheter des chiots sur Internet : voilà une solution qui paraît facile et pratique pour de nombreux amis des animaux. Ce que vous ignorez, c’est que vous risquez ce faisant de soutenir le cruel commerce de trafiquants de chiots. QUATRE PATTES fait le point sur les risques liés au commerce d’animaux en ligne ainsi que sur le cadre juridique et donne quelques conseils pour se protéger des vendeurs de chiens malhonnêtes.
Importations illégales de chiots : le profit au détriment des animaux
C’est un commerce cruel. Des chiots d’Europe de l’Est sont écoulés sur Internet et vivent un véritable enfer avant d’être proposés à la vente : élevés dans des conditions épouvantables, ils sont arrachés à leurs mères beaucoup trop tôt, à quelques semaines seulement, puis entassés dans des coffres et acheminés illégalement à travers l’Europe. Ils sont généralement affaiblis, malades, infestés de parasites et non vaccinés, car c’est le profit qui prime.
Le problème : les annonces « chiens à vendre » sont très simples à mettre en ligne par les éleveurs peu scrupuleux. Il est très facile de dissimuler la véritable provenance des chiens, des chats et des autres animaux mis en vente sur Internet. A-t-on affaire à un éleveur affectueux ou à une mafia sans scrupules ? Pour les gens à la recherche d’un compagnon à quatre pattes, la différence est souvent difficile à percevoir sur le web.
Quand on achète un chiot via une annonce en ligne, on se retrouve souvent avec des frais de vétérinaire élevés. Dans le pire des cas, il n’y a même plus rien à faire pour sauver le jeune animal, et celui-ci finit par mourir malgré les soins médicaux.
Importation illégale de chiots : généralement, les coupables s’en sortent
Vendre des animaux via des annonces en ligne est malheureusement une pratique très répandue aujourd’hui. Qu’il s’agisse de chiots, de chats, de lapins ou de chevaux, le commerce d’animaux en ligne connaît un véritable boom. Le problème majeur : nombreux sont les fournisseurs en ligne n’ayant pas mis en place de mesures de contrôle suffisantes pour la vente d’animaux. Les trafiquants ne peuvent donc pas être identifiés et s’en sortent souvent sans être inquiétés.
QUATRE PATTES s’engage donc pour la traçabilité, facteur clé dans la lutte contre le trafic de chiots.
ATTENTION à la fraude ! VENTES D'ANIMAUX AU NOM DE QUATRE PATTES
Comme ces derniers temps, le nom et le logo de QUATRE PATTES ont été de plus en plus utilisés à des fins criminelles, l'organisation internationale de protection des animaux rappelle expressément qu'elle ne vend ni ne procure d'animaux. Des escrocs profitent depuis longtemps de l'anonymat d'Internet pour proposer des chiots - désormais aussi prétendument au nom de QUATRE PATTES. En outre, des cas ont été signalés dans lesquels des criminels se sont fait passer pour des collaborateurs bénévoles de l'organisation et ont vendu des animaux. Ces personnes n'ont cependant aucun lien avec QUATRE PATTES. QUATRE PATTES demande de signaler les cas d'escroquerie ou les offres douteuses.
Ce que demande QUATRE PATTES
Cela fait des années que QUATRE PATTES demande que l’identité des vendeurs d’animaux soit contrôlée. L’association a désormais mis au point une solution concrète pour le commerce numérique concernant la vente d’animaux de compagnie comme les chiens et les chats, solution assurant la traçabilité des animaux comme des vendeurs et excluant ainsi les trafiquants.
La Confédération a elle aussi fini par reconnaître le problème : découvrez notre communiqué concernant le commerce de chiens anonyme. Le site Beobachter.ch a par ailleurs publié un article très intéressant sur le trafic de chiots (en allemand)
Les victimes du commerce en ligne
Priorité aux profits et souffrance animale garantie
Vente de chiens : que dit la législation ?
Toute personne souhaitant vendre des animaux – en particulier en provenance de pays étrangers – sur des plateformes en ligne est tenue de se conformer au droit en vigueur. Veillez à ce que les dispositions exposées dans les paragraphes suivants soient remplies.
VACCIN CONTRE LA RAGE POUR LES CHIENS ET LES CHATS
- Si l'animal provient d'un pays tiers dit sûr (par exemple, de l'UE), il doit avoir été vacciné contre la rage au plus tôt à l'âge de 12 semaines et au moins 21 jours avant son entrée en Suisse.
- Si l'animal provient d'un pays présentant des risques de rage, de nombreuses mesures s'appliquent, allant jusqu'à l'interdiction d'entrée dans le pays. Chaque pays dispose de règles qui lui sont propres à cet égard.
- Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.blv.admin.ch
DISPOSITIONS RELATIVES À L’IMPORTATION EN SUISSE
- L’importation de chiens avec la queue ou les oreilles coupées est expressément interdite.
- L’importation de chiots de moins de 56 jours est interdite, sauf s’ils voyagent en compagnie de leur mère (ou d’une nourrice).
- L’animal doit être muni d’un passeport officiel pour animaux de compagnie dûment rempli. Pour les passeports émis à partir du 29/12/2014, seul le « nouveau modèle » correspondant en termes de contenu et de forme aux critères définis par le règlement européen 577/2013 est désormais valable.
- L’animal doit être identifié par une puce électronique (norme ISO) ou un tatouage (si réalisé avant le 03/07/2011).
- Pour vérifier le pays d’origine d’un animal, vous pouvez consulter ici la liste de tous les codes pays des puces électroniques (les 3 premiers chiffres de chaque numéro de puce électronique). Veuillez pour cela vous référer à la colonne « Num. ».
AUTORISATION DE DÉTENTION
- Certains cantons sont très stricts concernant la détention de chiens considérés comme potentiellement dangereux. Vous trouverez un aperçu de la législation en vigueur dans les 26 cantons concernant les chiens sur le site de « Stiftung für das Tier im Recht » (une fondation se consacrant aux droits des animaux).
- En Suisse, une autorisation de détention doit être demandée auprès des services vétérinaires cantonaux pour avoir le droit de détenir certaines espèces d’animaux. Cette autorisation est par exemple requise pour les grands perroquets comme les aras et les cacatoès ainsi que pour les caméléons, les serpents venimeux et les serpents pouvant atteindre plus de trois mètres.
ACHETER UN CHIEN : À QUOI FAUT-IL FAIRE ATTENTION ?
- N’acceptez jamais de vous faire remettre l’animal dans des gares, sur des parkings ou dans tout autre lieu public. La vente ambulante d’animaux est interdite en Suisse depuis le 1er mai 2013. L’acheteur qui accepte de telles remises est lui aussi passible de poursuites judiciaires.
- Si vous achetez un chiot ou un chaton, insistez pour récupérer l’animal au domicile du vendeur.
- Demandez à voir la mère de l’animal et regardez bien quelles sont les conditions d’élevage sur place. Vous trouverez ici une liste de contrôle pour acheter un chiot de manière responsable.
VOUS SOUPÇONNEZ UN TRAFIC DE CHIOTS ?
- Signalez l’annonce concernée aux exploitants de la plateforme en ligne. La plupart des plateformes disposent d’une fonction de signalement.
- Signalez l’annonce auprès des services vétérinaires du canton dans lequel la personne ayant posté l’annonce réside d’après ce qu’elle a indiqué dans l’annonce, et joignez au signalement le lien vers l’annonce et une capture d’écran. Vous trouverez ici la liste de tous les services vétérinaires cantonaux.
- Si vous avez de bonnes raisons de penser que des animaux ou des personnes se trouvent dans une situation de danger imminent, contactez la police en composant le 117.