Since 2019 the breeding of pugs with too short snouts banned in the Netherlands

LES LOIS SUR LE BIEN-ÊTRE DES ANIMAUX CONCERNANT L'ÉLEVAGE D'ANIMAUX ATTEINTS DE MALADIES GÉNÉTIQUES

Ce type d'élevage est déjà réglementé par la législation sur le bien-être des animaux dans de nombreux pays, mais son application est difficile.

18.5.2020

La législation sur l'élevage des animaux existe déjà dans de nombreux pays. Une législation spécifique sur l'élevage sélectif d'animaux atteints de maladies génétiques est également en place. Ces lois soulignent que l'élevage n'est pas autorisé si les animaux sélectionnés pour la reproduction connaissent une qualité de vie réduite du fait de handicaps physiques, de douleurs chroniques ou de l'incapacité d'exprimer toute la gamme de leurs comportements.

Exemples de légalisation en Europe

Les lois sur le bien-être des animaux dans divers pays européens interdisent la sélection de traits qui ont un effet négatif sur la santé et le bien-être des animaux.

  • Selon la législation suisse sur la protection animale, aucune douleur, souffrance ou dommage lié aux buts de sélection de l’élevage ne peut être infligé à un animal. Il n'est pas non plus autorisé d’intervenir profondément sur son apparence ou ses capacités. L'élevage doit avoir pour objectif de produire des animaux en bonne santé. Toute personne souhaitant reproduire des animaux doit d'abord obtenir des informations suffisantes sur les problèmes héréditaires des géniteurs et de la progéniture. Il n'est pas autorisé d’accoupler des animaux ayant des contraintes sévères, et les accouplements doivent donner lieu à une progéniture saine. Les animaux provenant d'élevage avec des buts de sélection non admis ne peuvent pas être présentés lors d’expositions.
  • La loi allemande sur le bien-être des animaux interdit l'élevage d'animaux si la progéniture est susceptible d'hériter de parties du corps ou d'organes inadaptés à un usage approprié ou susceptibles de causer des douleurs, des souffrances ou des dommages.
  • La loi britannique sur le bien-être des animaux stipule que les chiens ne peuvent pas être utilisés pour la reproduction si leur santé, leur génotype et leur phénotype sont susceptibles d'avoir des effets néfastes sur leur progéniture.

Les standards de la race exigent la perfection

Les standards de race sont établis par les associations ou les clubs de race et réglementées par la FCI (Fédération Cynologique Internationale). Ces directives sont utilisées pour s'assurer que les chiens élevés sont conformes aux spécificités de la race à laquelle ils appartiennent. Dans les standards de chaque race, certains critères sont fixés concernant les qualités observables de l'extérieur telles que l'apparence, le mouvement et le tempérament. Le standard de la race pour les bouledogues français, par exemple, indique que les bouledogues français doivent être de construction compacte et avoir une tête ronde. La mâchoire supérieure raccourcie et le nez retroussé sont des caractéristiques supplémentaires recherchées. Cependant, les normes indiquent également que la respiration nasale normale doit être possible. En observant les bouledogues français aujourd'hui, il apparaît que beaucoup d'entre eux ne répondent plus à cette norme, leur élevage pour l'apparence a été poussé trop loin.

La mise en application est difficile

Même si des législations sont déjà en place dans de nombreux pays, l'élevage d'animaux atteints de maladies génétiques continue. L'un des principaux problèmes est que souvent la définition de la souffrance n'est pas claire. Les lignes sont floues et le suivi de l'élevage des chiens fait défaut.

Un exemple positif est un développement récent aux Pays-Bas. La législation relative à l'élevage des animaux de compagnie aux Pays-Bas a été modifiée dans le but d'améliorer la santé des animaux de compagnie. Le gouvernement néerlandais a accepté une loi à ce sujet en 2014. Elle interdit l'élevage d'environ 20 races de chiens à museau court, telles que définies par le système de mesure de la tête, en utilisant une classification représentant les couleurs des feux de circulation. Seuls les chiens ayant la longueur d'un museau d'au moins un tiers de la tête sont autorisés à se reproduire.

Ce pas dans la bonne direction doit être suivi de près, pour voir les améliorations de la santé des chiens concernés. Si les mesures prises par les Pays-Bas permettent d'améliorer la santé des animaux, d'autres pays devraient également suivre cette voie.

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