Transport d'animaux vivants par voie maritime
Bien plus qu'une odeur incommodante : QUATRE PATTES s'exprime sur les cas récents de transports cruels d'animaux vivants dans le monde entier
L'organisation mondiale de protection des animaux QUATRE PATTES condamne la pratique persistante du transport d'animaux vivants par voie maritime.
Ces derniers jours, une odeur pestilentielle s'est répandue dans toute la ville du Cap. En effet, un cargo chargé de 19 000 bovins vivants a accosté dans le port du Cap. Dans la presse francophone, on a notamment pu lire que « selon les services vétérinaires locaux montés à bord, les bovins survivaient dans des conditions sanitaires exécrables. Avec des animaux blessés et enlisés dans leurs litières et leurs excréments, dont une part a dû être euthanasiée à bord»1.
Il ne s'agit toutefois pas d'un cas isolé affectant la qualité de l'air au niveau local, mais bien d'un symptôme d'un problème de plus grande envergure : la souffrance animale inutile causée par le transport d'animaux vivants. QUATRE PATTES condamne fermement les conditions cruelles des transports d'animaux vivants par voie maritime : il faut mettre fin à ce calvaire !
L'année 2024 vient à peine de commencer, et nous avons déjà assisté à trois grandes tragédies liés aux transports d’animaux par bateau : Le Maroc, l'Australie et maintenant l'Afrique du Sud. Les animaux ne souffrent pas seulement de la puanteur sur le bateau, mais aussi du manque de nourriture, d'eau, d'espace, et de soins médicaux. Les voyages sont extrêmement stressants et les températures extrêmes. Les blessures non traitées, le stress, les coups de chaleur et les effondrements dus à la soif, à la faim ou à des troubles physiologiques font partie des causes, terribles mais fréquentes, de la mort de ces animaux sans défense.
Mais ce n'est malheureusement que lorsque l'odorat humain est incomodé que le monde s'indigne soudainement. Pour les animaux, l'enjeu est toutefois bien plus important : les conditions catastrophiques à bord du cargo qui a brièvement jeté l'ancre au Cap sont exemplaires des souffrances qui leur sont infligées lors de chaque transport maritime d'animaux vivants. Les transferts sont un cauchemar absolu pour les animaux : Ils se retrouvent pris au piège entre l'arbitraire des autorités, la cruauté des entreprises et l'absence de lois.
QUATRE PATTES demande aux décideurs de l'UE et du monde entier de se pencher enfin sur les violations du bien-être animal lors du transport d'animaux vivants par voie maritime.
QUATRE PATTES demande :
- l’interdiction du transport d'animaux vivants par voie maritime
- que le transport des animaux vivant soit remplacé par celui de la viande ou des carcasses
- la fin des transports terrestres à longue distance de plus de huit heures (quatre heures pour la volaille) au sein de l’UE. Dans l'idéal, les animaux devraient être transportés vers les abattoirs appropriés les plus proches en appliquant des mesures de contrôle strictes