Un an de pandémie COVID-19 : combattons les causes, pas les symptômes !
Lettres ouvertes de QUATRE PATTES à l’OMS, la FAO et l’OIE exigeant d’intégrer le bien-être animal dans les plans de lutte contre les pandémies
Zurich, le 11 mars 2021 – Il y a aujourd’hui un an, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait officiellement que la flambée épidémique de COVID-19 était une pandémie. À l’occasion de cette date anniversaire, QUATRE PATTES appelle, dans une lettre ouverte l’OMS, l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) à intégrer de toute urgence des mesures en faveur du bien-être animal et de la protection de l’environnement dans leurs plans de prévention des pandémies. En effet, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) datant de 2020, 75 % des maladies infectieuses émergentes ont pour origine des animaux, à l’instar du COVID-19.
De l'élevage intensif et fermes à fourrure au commerce d’animaux vivants
Afin de prévenir les pandémies zoonotiques à l’avenir, QUATRE PATTES appelle l’OMS, l’OIE, la FAO ainsi que les gouvernements responsables à cesser de se focaliser sur des solutions et questions pharmaceutiques provisoires, alors que les véritables problèmes liés à l’exploitation des animaux ne sont pas abordés. Il est nécessaire de trouver des solutions durables, en commençant par interdire les élevages d’animaux à fourrure, les marchés d’animaux vivants, le commerce d’animaux sauvages et le commerce de viande de chien et de chat. Selon QUATRE PATTES, il faut en outre mettre fin à l’élevage intensif et promouvoir une réduction de la consommation de viande. Ce dernier aspect pourra également contribuer à ne pas intensifier davantage la destruction des habitats et la crise climatique. Le fait d’avoir négligé jusqu’ici le bien-être animal et la protection de l’environnement au bénéfice de la croissance mondiale a conduit à un dangereux déséquilibre. La déforestation a rendu encore plus floue la frontière entre les habitats humains et les habitats des animaux, facilitant ainsi la transmission des maladies infectieuses zoonotiques aux humains.
Des bombes à retardement dans le monde entier
Les experts internationaux sont d’avis que le nouveau coronavirus provient lui aussi d’animaux sauvages et qu’il est passé à l’homme via un hôte intermédiaire animal, probablement sur un marché d’animaux vivants à Wuhan, en Chine. Selon des recherches menées par QUATRE PATTES, les marchés d’animaux vivants sont souvent bondés et insuffisamment réglementés. Des animaux de différentes espèces, tels que des pangolins, des serpents, des chiens et des chats sont détenus dans des conditions insalubres, entassés dans des espaces confinés et brutalement abattus pour leur viande. Ces circonstances entraînent inévitablement un affaiblissement du système immunitaire des animaux, la transmission d’agents pathogènes et représentent finalement un risque accru d’apparition de nouvelles maladies infectieuses.
Les lettres ouvertes peuvent être ici.
Sylvie Jetzer
Communication Suisse+41 43 501 57 49
QUATRE PATTES – Fondation pour la protection des animaux
QUATRE PATTES sur les réseaux sociaux
Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et ses amis, l’organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Ses campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – comme les ours, les grands félins et les orangs-outans – issus d’élevages non conformes aux besoins de l’espèce et ceux dans les zones de catastrophes naturelles et de conflits. Avec des bureaux en Afrique du Sud, en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, aux États-Unis, en France, au Kosovo, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suisse, en Thaïlande, en Ukraine et au Vietnam, ainsi que des refuges pour les animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions à long terme. QUATRE PATTES est en outre un partenaire d’Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours que l’on a pu sauver de mauvaises conditions de détention, un environnement adapté à leur espèce. www.quatre-pattes.ch