Bio Suisse : nouveautés dans le domaine de l’alimentation des porcs
Une étude confirme l’effet positif du fourrage grossier sur le bien-être des porcs
Zurich, le 18 mai 2018 – Bio Suisse, la Fédération des entreprises agricoles biologique suisses qui ont le Bourgeon, la marque protégée dont elle est propriétaire, a amélioré au profit du bien-être animal ses directives concernant l’élevage porcin au 1er janvier 2018. L’alimentation des porcs devient ainsi plus conforme aux besoins de l’espèce : désormais, chaque agriculteur certifié Bourgeon devra nourrir ses porcs quotidiennement avec suffisamment de fourrage grossier sous la forme d’herbe, de foin ou de culture des champs récoltée en plante entière. En outre, de la paille longue doit être mise à la disposition des porcs pour les occuper. Ces modifications des directives résultent entre autres d’une étude menée par l’ETH de Zurich, l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (IRAB) et l’Agroscope, avec le cofinancement de QUATRE PATTES.
L’amélioration de la santé et du bien-être des porcs à l’engrais, grâce au fourrage grossier (herbe ensilée), a été observée scientifiquement sur une période de trois ans par l’IRAB, l’ETH et l’Agroscope. L’étude a permis de mettre en évidence un résultat clair : le fourrage grossier a des influences positives sur la santé et le bien-être des porcs. Le fourrage finement broyé donné habituellement aux porcs à l’engrais ainsi que leur détention dépourvue de paille augmentent d’une part les risques de modifications au niveau de l’estomac et d’autre part, le manque de possibilités d’adopter des comportements de recherche et de consommation de nourriture typiques à l’espèce conduisent à des troubles du comportement et cause du stress aux animaux.
Dans le cadre de cette étude, de l’herbe ensilée a été proposée aux animaux lors d’essais standardisés et pratiqués dans des exploitations biologiques. Le comportement des animaux a été observé par vidéo et les dommages au niveau de la muqueuse de leur estomac ont été vérifiés après l’abattage. Aucun effet n’a été constaté sur la qualité de la viande. Les résultats acquis grâce à cette étude sont mis en œuvre par les agriculteurs certifiés Bourgeon depuis début janvier :
Mise en pratique de la théorie
Aux yeux de QUATRE PATTES, l’adaptation des directives de Bio Suisse doit être saluée:
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