Des lions dans les cirques? Non, merci!
Plusieurs organisations de protection des animaux - dont QUATRE PATTES - lancent une pétition pour appeler à mettre fin à la détention d'animaux sauvages dans les cirques
Zurich, le 14 avril 2016 – Dans le cadre de la Journée mondiale du cirque célébrée samedi prochain, les organisations de protection des animaux ProTier – Fondation pour la protection et l’éthique animales, QUATRE PATTES – Fondation pour la protection des animaux et la Stiftung für das Tier im Recht (TIR) lancent une pétition pour interpeller sur les conditions de vie totalement inadaptée des animaux sauvages dans les cirques. Pendant les tournées, les animaux souffrent de stress permanent, ne pouvant pas mener une vie digne, conforme à leurs besoins. Des cages beaucoup trop exiguës et le changement fréquent de site ne sont que deux des nombreux facteurs qui rendent inacceptable la présence d’animaux sauvage dans les cirques.
La saison des cirques a démarré et avec elle s’enflamme une fois de plus la discussion autour de la présence d’animaux sauvages dans les manèges. Est-ce acceptable? Fort heureusement, le cirque Knie a renoncé depuis cette année à son numéro de dressage d’éléphants. Cette décision applaudie par les organisations de protection des animaux est néanmoins troublée par une tendance qui vient d’apparaître: après des années d’absence, les grands félins refont leur apparition bien malgré eux dans les manèges. Actuellement, pas moins de deux cirques suisses possèdent des lions. Le cirque Royal possède sept lionnes et le cirque Olympia GO quatre femelles et un mâle. Cela représente un important retour en arrière pour la protection animale et les efforts entrepris pour protéger le bien-être et la dignité des animaux. Nathalie Dubois, directrice de ProTier – Fondation pour la protection et l’éthique animales constate:
Une pétition pour exiger l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques
Les conditions de vie dans les cirques représentent une grave atteinte au bien-être et à la dignité des animaux, valeur protégée en Suisse, aux seules fins de divertissement humain. De nombreux pays (dont 19 en Europe) ont d’ores et déjà interdit ou limité la présence d’animaux sauvages dans les cirques. Il est grand temps que la Suisse opte pour un cirque contemporain sans animaux forcés de se produire dans les manèges. Les trois organisations de protection des animaux ont lancé une pétition en ce sens : «Cirques sans animaux sauvages». Cette dernière réclame une interdiction pure et simple des animaux sauvages dans les cirques.
La vie en tournée est un stress permanent pour les animaux
Un cirque itinérant ne peut pas respecter les besoins des animaux, tout spécialement des animaux sauvages. Les cages exiguës, les déplacements fréquents entraînant le montage et le démontage représentent un stress permanent pour les animaux et un manque d’activité physique chronique. Ils passent beaucoup de temps dans des camions de transport étroits, dans un environnement bruyant, sans moyen de s’isoler ni de s’occuper. Ils n’ont aucune possibilité d’assouvir des besoins naturels tels que grimper, creuser ou nager. Des études montrent que de nombreux animaux détenus dans les cirques sont atteints de troubles du comportement comme par exemple faire les cent pas le long de la grille d’une cage. Les numéros exécutés dans le manège ne sont pas non plus une activité convenant à leur espèce.
Une cruauté envers les animaux tolérée par la loi
La révision en 2015 de l’Ordonnance de l’OSAV sur la détention d’animaux sauvages autorise les cirques à détenir des animaux sauvages dans des enclos et des cages jusqu’à 30 pour cent plus petits que dans un zoo. Et ces exigences minimales peuvent même être revues à la baisse lorsque le site ne s’y prête pas. Les organisations de protection des animaux ne comprennent absolument pas cette législation d’exception qu’elles considèrent comme de la cruauté inavouée envers les animaux.Sogar der Bundesrat hat Zweifel
Auf die von Nationalrätin Isabelle Chevalley im März 2015 eingereichte Motion „Festlegung der in Zirkussen zulässigen Tierarten“ reagierte der Bundesrat abschlägig. Allerdings hielt er in seiner Stellungnahme vom Mai letzten Jahres fest, dass immer mehr Schweizer Zirkusse darauf verzichten würden, Tiere wie Nashörner, Bären oder grosse Raubkatzen auf Tournee mitzunehmen und fügte weiter an: „In der Tat ist es fast unmöglich, Tiere dieser Tierarten auf Tournee so zu halten, dass die Tierschutzvorschriften erfüllt sind; dies wäre zu kostenaufwendig und schwer realisierbar.“ Die Motion ist aktuell im Nationalrat hängig. Immer mehr Zirkusbetriebe weltweit arbeiten erfolgreich ohne Wildtiervorführungen. Es ist zu hoffen, dass die Schweiz diesem Beispiel in naher Zukunft folgen wird.
Le Conseil fédéral lui-même a des doutes
Le Conseil fédéral a répondu négativement à la motion déposée par la conseillère nationale Isabelle Chevalley en mars 2015 sur la „Réglementation des espèces animales admises dans les cirques“. Il constatait toutefois dans sa prise de position de mai dernier qu’un nombre croissant de cirques suisses renonçaient à emmener en tournée des animaux tels que les rhinocéros, les ours ou les grands félins:
La motion se trouve actuellement en suspens au conseil national. Dans le monde entier, toujours plus de cirques travaillent avec succès sans présenter de numéros avec des animaux sauvages. Reste à espérer que la Suisse suivra très bientôt cet exemple.
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Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et ses amis, l’organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Ses campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – comme les ours, les grands félins et les orangs-outans – issus d’élevages non conformes aux besoins de l’espèce et ceux dans les zones de catastrophes naturelles et de conflits. Avec des bureaux en Afrique du Sud, en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, aux États-Unis, en France, au Kosovo, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suisse, en Thaïlande, en Ukraine et au Vietnam, ainsi que des refuges pour les animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions à long terme. QUATRE PATTES est en outre un partenaire d’Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours que l’on a pu sauver de mauvaises conditions de détention, un environnement adapté à leur espèce. www.quatre-pattes.ch